Le chemisage de réseaux d’assainissement est une technique non destructive et sans ouverture de tranchée. Quelles sont ses avantages, ses inconvénients et dans quel contexte cette technique peut-elle être mise en place!
Cette technique est apparue dans les années 70 en Angleterre. Le premier chantier a été réalisé dans la banlieue de Londres pour la Thames Water Company, entreprise britannique chargée de la gestion de l’eau potable et des eaux usées de l'agglomération de Londres. Depuis, des centaines de milliers de kilomètres de conduites ont été chemisées dans le monde.
Le chemisage consiste à introduire dans la conduite à rénover un géotextile (feutre, fibres de verre) imprégné de résine thermodurcissable (polyester, vinylester ou époxy). Une fois en place, il est gonflé afin de le plaquer sur la paroi de la canalisation d’accueil. Le chemisage est ensuite polymérisé (durcie par chauffage) pour constituer in fine un tuyau neuf moulé dans l’ancienne canalisation.
Le chemisage peut être réalisé sur toute conduite de périmètre plus ou moins constant. Il peut ainsi être mis en œuvre sur des conduites circulaires ou ovoïdes, voire des dalots carrés ou rectangulaires. Préalablement au chantier, tous les éléments qui perturbent la constance de ce périmètre doivent être éliminés. Généralement de nature structurante, le chemisage continu peut également être employé en non structurant pour remédier aux problèmes d’étanchement, de corrosion ou d’abrasion.
La mise en œuvre d’un chemisage continu se déroule en quatre étapes principales :
Comme nous venons de le voir, la gaine est un géotextile, dont une face est recouverte d’un film étanche. Ce film étanche a un double rôle :
Plusieurs types de résines peuvent être utilisés en fonction des applications souhaitées. Dans la pratique ce sont généralement les spécificités du chantier et les habitudes des entreprises qui guident ce choix : résines polyester (économiques, souple à mettre en œuvre, conservation…), résines époxy (très réactives, application dans le domaine alimentaires…) et les résines vinylester (résistance chimique accrue, utilisation dans le domaine industrielle…)
La mise en place se fait généralement par réversion (« principe de la chaussette »).
L'air comprimé injecté fait avancer la gaine souple imprégnée de résine dans l’ancienne canalisation tout en la plaquant contre la paroi.
Il existe d'autres procédés de chemisages, notamment le chemisage continu par traction qui consiste à tirer la gaine dans la canalisation, entre 2 regards, à l'aide d’un treuil ; avant de la gonfler pour qu'elle épouse la forme de la canalisation à réhabiliter.
C’est le nom donné à l’opération qui va permettre à la résine de durcir pour former une coque rigide à l’intérieur de l’ancienne conduite. Le fluide qui a servi à la mise en place est chauffé jusqu’à déclencher la réaction de durcissement de la gaine.
On distingue ainsi:
Une fois la gaine durcie, elle est testée avant réouverture des branchements. Il s’agit d’un test à l’eau ou à l’air selon le type de polymérisation utilisé.
Les procédures de test sont directement inspirées de la norme EN 1610. Les branchements particuliers sont ensuite rouverts au moyen d’un robot fraiseur.
Pour plus de renseignements nos équipes sont à votre disposition, pour étudier avec vous la possibilité de mise en œuvre de cette technique sans tranchée dans le cadre de vos travaux d’assainissement.